Paris-Roubaix : le pavé manquant de Lotte Kopecky
C’était son objectif de l’année et elle l’a atteint : la championne du monde a remporté l’Enfer du Nord féminin.
- Publié le 07-04-2024 à 17h42
La quatrième aura été la bonne pour Lotte Kopecky. La Belge a remporté Paris-Roubaix, samedi, après y avoir échoué à la deuxième place en 2022, au septième rang l’an passé et à la quinzième place lors de sa découverte de l’épreuve, en 2021. Autoritaire dans son maillot de championne du monde, elle a multiplié les offensives, géré elle-même un ennui mécanique au niveau de son guidon… et terminé le boulot en remportant le sprint dans le groupe de six qui s’est présenté sur le vélodrome.
Même si elle est très rapide, sa tâche ne restait pas simple face à Marianne Vos, qui l’avait battue au Circuit Het Nieuwsblad, ou l’ancienne championne du monde Elisa Balsamo. “La seule chose que je ne pouvais pas faire, c’était me faire enfermer, a-t-elle souri, faisant référence au début du sprint où elle semblait… enfermée. Face à elles, il n’est pas certain que je m’impose, d’autant plus que j’étais loin et qu’elles ont lancé le sprint tôt. Mais j’ai su remonter. C’est un de mes plus belles victoires. C’était mon objectif de l’année et c’est une fierté d’enfin gagner Paris-Roubaix.
Pour elle. Mais aussi pour son équipe, l’armada SD Worx – Protime, qui ne s’y était jamais imposée.
Après avoir dû se contenter de la cinquième place au Tour des Flandres, qu’elle n’a pas remporté pour la troisième fois d’affilée, elle avait quelques doutes avant de s’attaquer à l’Enfer du Nord féminin. “Je me demandais pourquoi je m’y étais sentie moins bien, mais mes coéquipières ont réussi à me faire rire, à détendre l’atmosphère”, termine-t-elle. “Et nous avons parfaitement roulé. Le fait d’avoir Lorena Wiebes dans le groupe juste derrière le mien était idéal.”
Elle va maintenant mettre le cap vers l’Amstel Gold Race, qui ne figure pas à son palmarès. Pour l’instant.